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  • Relation entraîneur – entraîné(e) : quand la flamme s’éteint…
25 janvier 2021

Relation entraîneur – entraîné(e) : quand la flamme s’éteint…

par Thomas Ferry / mardi, 09 février 2016 / Publié dans Blabla, Prep mentale

Respect, passion, admiration, c’est parfois la recette d’une réussite, d’une performance. Si dans les médias on parle peu des entraîneurs, c’est un sujet omniprésent dans le milieu sportif, et une thématique souvent abordée en préparation mentale (si si, il y a des conflits).

Un entraîneur peut être choisi, rêvé, voulu, imposé, évident, ou parachuté par défaut au milieu d’un groupe. Bénévole, salarié, indépendant, peu importe… sa raison d’être : atteindre les objectifs fixés par une équipe, un club, un sportif, une ligue.

Evidemment, en commençant l’article de cette manière, ça sent le traquenard ! Pourtant, je commence à recevoir quelques mails sur la relation entraîneur / entraîné(e). Si j’essaie d’y répondre humblement à chaque fois, je me dis aujourd’hui qu’il est peut-être temps d’aborder le sujet, avec un angle qui me tient à cœur. Forcément. L’humain.

L’image de l’entraîneur

Le bon entraîneur, le seul d’ailleurs dont on parle à la télévision, est évidemment charismatique, autoritaire. Et lorsqu’il n’est pas bon communiquant, on s’amuse malgré tout de quelques phrases, de quelques expressions absolument pas spontanées, celles qu’on prononce en conférence de presse, qui montrent à quel point le sujet du jour a été travaillé. Rugby, football, handball, bien sûr. Et qu’en est-il des sports individuels ? De qui entend-on vraiment parler ? De qui a-t-on entendu parler ? Sur les ondes. Pour de vrai ? Je pense à Philippe Lucas (encore lui ?!), à Yannick Noah. Par exemple. Le second m’intéresse. Je ne le connais pas, mais j’ai l’image du coach sympa, humain, un papa d’équipe. Alors voilà, on touche du doigt un point sensible : et si les entraîneurs pouvaient aussi fonctionner à l’affectif ?

Non, le bon entraîneur n’est pas spécialement attachant. Il est craint, respecté et distant, mais il sait mener les hommes, soulever les foules. Parce que, être humain, trop, c’est se rendre indispensable, c’est parvenir à atteindre des objectifs via « l’humain » justement, c’est imposer un comportement positif en retour. Quelle catastrophe dans le monde de l’entreprise ! Imaginez un manager fonctionnant à l’affectif. Les quelques salariés blasés et fatigués se mettent soudainement à le suivre, ils se retrouvent dans une énergie nouvelle, belle, qui profite à tout le monde. Sauf au grand patron, qui pense évidemment que lorsque son manager chouchou sera parti, si son remplaçant ne fonctionne pas de cette manière, les salariés vont retomber plus bas encore qu’ils ne l’étaient. Phrase lourde, très lourde d’ailleurs. Pour montrer à quel point je suis mal à l’aise avec ce point de vue. Et si c’était vrai ? Et si les entraîneurs devaient fuir « l’affectif ». S’ils devaient simplement se contenter de fêter les victoires ?

Un jour mon patron m’a offert un livre, une sorte de message qui disait : « vas-y, continue ». Cet ouvrage aborde le management émotionnel. Alors, c’est ça que je fais moi ? C’est comme ça que j’entraîne aujourd’hui ?

Erreur ?

Le bon entraîneur est reconnu. Télévision, radio, presse écrite. Il dit de jolies paroles. Je repense à Yannick Noah. Pourtant, lui, il a l’air de fonctionner à l’affectif, non ? Je me souviens de Forget, à l’époque. Leur relation transpirait l’amitié, ou un truc dans le genre, n’est-ce pas ? Noah, exception à la règle ?

Peut-être. En même temps, je ne le connais pas. Entre l’image et la réalité…

Les bons entraîneurs, comme les bons managers, font preuve d’assertivité. Un mot tout droit sorti de cours d’écoles supérieures. Presque inventé pour eux ? Fonctionner à l’affectif, c’est échouer dans l’assertivité (difficultés à se faire respecter notamment ?) ? Questions stupides. Le bon entraîneur ne se les pose même pas. Son talent naturel, son charisme, ses compétences (néanmoins travaillées), son expérience, tout cela le rend bon.

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Vos messages, mon expérience

J’ai retenu trois « profils » intéressants dans les mails reçus.

Le premier, c’est le cas typique de l’étudiant en STAPS, habitué à entendre parler d’entraînement, formé lui-même à diverses méthodologies. Que faire quand on a l’impression que son entraîneur fait n’importe quoi ? Quand on n’est pas d’accord avec lui ?

Le second, c’est celui qui veut comprendre, tout le temps, tout. Et qui reproche à son entraîneur de ne pas prendre le temps pour lui expliquer sa planification. Pire. Il doute. Il se demande s’il sait vraiment ce qu’il fait, si ce n’est pas un pilotage automatique, acquis depuis des années, dépassé.

Le troisième profil, typiquement féminin, c’est l’entraîneur distant, trop distant. Ou pas assez ami. Pas assez confident.

Dans tous les cas, il manque un élément important : la flamme. Ce petit feu intérieur. Cette chaleur qui rassure, réconforte, protège.

Aujourd’hui, je reçois et comprends vos mails. Parce que je ne suis pas ce bon entraîneur. Parce que, comme vous, il m’arrive de douter (ah les bons entraîneurs ne doivent jamais montrer qu’ils doutent !). De moi. De vous (eh oui…). De nous.

Je pars du principe que le bon entraîneur est un miroir, qui renvoie une autre image de vous, en disant « vas-y, regarde, tu es capable de faire ça, d’arriver là ». Il faut travailler pour arriver à renvoyer cette image, juste. Il faut aussi que le sportif trouve la bonne distance pour se regarder, celle qui lui convient, qu’il accepte.

Il me faut des émotions, belles (étrange de dire ça en fonctionnant à 90% à distance !? Réponse un peu plus loin, suivez-bien !). Plus ou moins intenses. Certains sportifs s’approchent très près du miroir, en comprenant vite qu’il ne faut quand même pas toucher la glace qui risquerait d’éteindre le feu. Et puis, s’approcher, c’est aussi risquer de ne plus se voir entièrement. Les entraîneurs sont là pour vous rendre plus beaux, plus belles (comme ABK, mais en plus fort !). Parce qu’il faut se rendre à l’évidence, si on veut briller en compétition, c’est souvent pour flatter son ego, pour nourrir l’estime. Cette flamme, dans votre cœur (ou votre corps), est nécessaire. Quant à sa taille, sa forme, sa couleur, sa vivacité, il n’existe aucune règle. Simple lumière qui fait briller les yeux ou feu chaleureux pour les plus frileux, chacun a besoin d’une flamme. Sinon, pas de performance.

J’ai déjà laissé s’éteindre des flammes (attention, rien de forcément malsain !) C’est ce qu’on appelle l’expérience…et quand on touche aux émotions, c’est plus compliqué. Oui, en entraînant à l’affectif, on arrive rapidement à de jolies performances. Mais c’est parfois éphémère. C’est le jeu. Et il faut être honnête avec les sportifs (même s’ils ne vous croient pas tout de suite). On vit de jolis moments, on se rend forcément un peu indispensable, on les laisse s’attacher. Tout ce qu’il ne faut pas faire dans le monde professionnel. Parce que, en effet, quand on s’en va, quand on est muté, quand on arrête, quand les performances baissent, tout s’effondre. Le miroir n’a plus aucun intérêt, celui qui était si important devient inutile. Finalement, c’est bien de travailler à distance du coup (<<<<< !!!) ! Il n’est jamais bon d’être un entraîneur-ami. Pas durablement en tout cas. Il faut faire un choix, l’un puis l’autre, l’un ou l’autre. Et souvent, après l’expérience sportive, il ne reste plus grand chose (enfin, pas tout le temps…). Parce que l’amitié créée était évidemment celle d’un sportif (ou d’une sportive) et d’un miroir. Heureusement, les entraîneurs ont le pouvoir de sortir du miroir parfois !

Après cette dose sentimentale, oscillant entre le 7ème et le 9ème degré, il est temps d’apporter quelques solutions intéressantes, quelques compromis. A noter, le bon entraîneur sait faire la part des choses, parce qu’il peut aussi être ami quand il le faut… (ou amant, parfois, si si…mais dans ce cas il n’est plus aussi bon alors… ?).

Comment créer / entretenir la flamme ?

Vous n’avez plus confiance en votre entraîneur ? Vous n’avez aucun plaisir à venir à l’entraînement ? Et en même temps…vous n’avez pas vraiment le choix (c’est celui du club, de l’équipe etc.) ? Faut-il voler de ses propres ailes ? Demander à un ami (ah ah, cette fois c’est lui qui devient entraîneur, pas l’inverse) ?

1 L’entraîneur n’est pas un dictateur, sauf sur son terrain de jeu favori (parfois)

Proposez-lui un entretien hors salle de grimpe, allez boire un verre, sortez du contexte. C’est à ce moment-là que vous allez pouvoir parler sereinement des différents sujets. Si vous êtes mal à l’aise en face à face, optez pour un banc, c’est plus facile de discuter, côtes à côtes.

Autre point qui me semble essentiel : prenez des notes, gardez une trace, même minimaliste de votre entretien.

2 Surprenez votre entraîneur

Montrez que vous êtes aussi impliqué pleinement dans votre réussite. Il ne s’agit pas de dire (ou de valider) : « je veux faire un podium à telle ou telle compétition ». Parlez-lui d’une somme conséquente d’objectifs (mentaux, comportementaux, tactiques, techniques). Non seulement il va vous répondre, mais ça peut lui donner des idées. Et surtout, il va devoir composer avec pour construire les séances. Ce sera un challenge, pour lui aussi. Et lorsque la pression est importante (au niveau des résultats), ça permet de montrer qu’on progresse malgré tout, dans d’autres domaines.

Exemple : « j’aimerais arriver à grimper sans me sentir jugé(e) par les autres compétiteurs ». Si vous ne dites rien, s’il ne remarque rien, si vous n’allez pas vers lui, votre entraîneur ne fera rien.

3 Définissez de vrais objectifs, en commun

Ce n’est pas à lui de les donner, ni à vous de les imposer. Il faut forcément un échange. Encore une fois, il faut s’imposer de sortir du cadre habituel. Perturbez-le, parlez d’objectifs et de rêves, à court, moyen, ou long terme. Faites preuve de maturité, bousculez-le, posez des questions étranges, du genre « quel avantage pourrais-je avoir à ne pas atteindre cet objectif ? ». Ce sera forcément constructif.

4 Débranchez le cerveau, ou activez-le

Si vous doutez de ses compétences, deux options :

  • Laissez-lui un peu temps. Si ça ne convient pas après une saison, passez au point suivant.
  • Soyez force de proposition, appuyez-vous sur vos ressentis, votre expérience, soyez précis (ressortez vos carnets d’entraînement), proposez des modifications, des améliorations. Attention, il faut y aller en douceur et ne pas dire « laisse-moi faire ». Ne pas dire « j’ai lu que », ou « on m’a dit », mais assumez : « l’année dernière, j’ai fait ça et… ». Si l’entraîneur se bloque, essayez de comprendre pourquoi.

5 Faites un(des) projet(s)

Attention, un projet n’est pas forcément un objectif. C’est le chemin pour y parvenir. En début de saison, ou pour préparer la suivante. Projetez-vous dans un monde idéal, sans limite, avec votre entraîneur : matériel, lieu, compagnons de route etc. Des idées, parfois peu nombreuses, vont se dégager. Si elles ne sont pas forcément réalisables, vous allez vous rendre compte que d’autres vont émerger. Abusez largement des métaphores, trouvez un nom d’équipe, créez-vous un monde à part, source d’allusions en tous genres. Même à l’âge adulte, c’est bénéfique.

En résumé, la base, c’est de sortir du contexte habituel, ce qui vous permettra d’échanger plus librement. Communiquer, c’est essentiel, et si on ne dégage pas du temps pour cela, c’est l’échec assuré. L’un s’écrase, l’autre impose. L’un se rebelle, l’autre explose.

Et si votre entraîneur est fermé à la discussion ?

Alors, oui, dans ce cas, franchement, volez de vos propres ailes. Parfois, on avance plus vite par conviction que par méthode imposée…

Et en réalité, je crois que le bon entraîneur n’existe pas. Si vous êtes froid, il sera distant avec vous (bien sûr, il aura quand même tenté de vous distraire un peu pendant quelques temps !). Si vous êtes dynamique, il deviendra souriant. Si vous êtes curieux, il abusera de l’humour. Etre miroir spécial, ce n’est pas simple. Mais nous restons des êtres humains. S’il n’est pas toujours facile de recevoir des conseils de la part de quelqu’un qui ne fait parfois pas le 10eme de ce que vous faites, il faut cesser d’idéaliser ou de craindre. D’admirer ou de critiquer.

Une petite flamme vaut parfois mieux qu’un beau grand feu brûlant, que de toute façon s’épuisera. Soyez égoïstes, soyez compétiteurs, soyez beaux. On est là pour ça, le temps qu’il faudra. Et après… et après ? Combien sont ces sportifs capables de prendre un peu de produit et un chiffon ?

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Étiqueté sous : entraîné, entraîneur, prep mentale, relation

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