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16 janvier 2021

Préparation physique : convictions professionnelles…et personnelles

par Thomas Ferry / mardi, 09 février 2016 / Publié dans Prep physique

Un premier article plutôt subjectif sur la notion de préparation physique. N’est-ce pas l’essence même d’un blog ? Bonne lecture !

Le concept de préparation physique

La préparation physique est souvent éclipsée par l’image qu’elle véhicule : des salles remplies de machines de musculation, des séances intenses et interminables, un programme ultra détaillé avec des pourcentages de charges, des petites images sur une jolie feuille bien préparée. Parfois encore, on associe le préparateur physique et le coach sportif. Le coach sportif, le coach de vie, le coach mental, le coach en cuisine, en décoration d’intérieur, en séduction, on le voit abondamment, à la télévision, on l’entend à la radio, on le lit dans les magazines plus ou moins spécialisés. Il est toujours sympathique, plutôt beau gosse et bien entretenu, il prend soin de son corps et participe activement aux séances. Mais quand on répond aux plus curieux et qu’on leur dit « ah mais non, moi je suis prep physique », on sent tout de suite le flou qui s’installe dans leurs regards. Quelque chose de noir, de sombre, d’incompréhensible. Qui est le préparateur physique ?

Cet homme tout musclé qui fait soulever de la fonte aux sportifs de haut niveau ? Certains, oui. Mais à quoi bon apprendre à utiliser des appareils à 800 000 euros si une fois de retour dans son club on ne dispose que de cerceaux et de petits plots ? La préparation physique n’est pas toujours celle qu’on imagine.

Le premier rôle de la préparation physique, avant même de vouloir développer les capacités physiques d’un sportif, c’est d’abord de savoir les exploiter à un instant précis. Etre en pleine possession de ses moyens, quand il le faut. Pas simple.

Une fois qu’on est capable de comprendre cela, une fois qu’on a compris comment ne pas gaspiller du temps inutilement, comment faire au mieux en un minimum de temps, alors on peut envisager de développer sérieusement les capacités physiques d’un sportif. Trop souvent on s’oriente vers cette étape prioritairement…c’est une erreur. La préparation est au service de la discipline sportive, pas l’inverse. La pratique est bien plus importante que le reste. Toujours.

Il existe bien évidemment d’autres rôles, d’autres objectifs en préparation physique, mais qui me semblent bien mineurs à côté des deux points précédemment cités.

Les charges

On voit encore dans certains clubs des entraîneurs équiper les sportifs avec différents poids et autres ceintures de lestages. Oui, on le voit encore, et parmi ces grimpeurs, on trouve malheureusement des jeunes. Je dénonce cette pratique, sévèrement. Pourquoi ?

Tout d’abord, à quoi bon augmenter la charge, alors qu’il est si facile de diminuer la taille de la prise, ou la qualité de la préhension ? Pour tracter plus ? Est-ce que si je fais 5 tractions à un bras au lieu de 4, je serai plus fort sur une traction à un bras sur une plus mauvaise prise ? Pas sûr hein ?

D’autre part, les charges augmentent considérablement les risques de blessures. Si on a pris le temps de développer des machines de musculation, c’est évidemment pour charger les barres (indispensable pour les activités qui sollicitent grandement les membres inférieurs), mais c’est aussi pour permettre le meilleur placement possible du corps : positions ergonomiques, ceintures abdominales, cales sous les pieds, angles idéalement calculés. Rajouter des poids sur les chevilles, le dos, le bassin, est-ce un service à rendre aux grimpeurs ? Auront-ils encore suffisamment de gainage dans leur dernière répétition pour ne pas se faire mal ? En ont-ils conscience d’ailleurs ?

Enfin, habituer le grimpeur à rajouter des poids, c’est aussi l’habituer à en perdre quand il s’en débarrasse. Chacun se fait son idée sur la question, mais n’est-ce pas une porte d’entrée vers l’anorexie ? Le raccourci paraît un peu court, mais il faut aussi considérer cette question à sa juste valeur.

Le volume de préparation physique

Alors, séances interminables ou non ? Je croise parfois certains entraîneurs qui prétendent ne « pas trop faire » de préparation physique. Je vois aussi quelques jolies planifications avec des séances de 3h, plusieurs fois par semaine. Bien sûr « rien à voir avec ce que tu fais » me disent-ils. Alors, même du côté des entraîneurs il semblerait qu’on se trompe : circuits training à gogo, séances d’abdominaux qui brûlent et flinguent le dos, footings (trop) longs…tout y passe, et effectivement ça prend du temps.

J’ai fait un choix, celui de ne quasiment jamais dépasser 3h de musculation dans une semaine, quel que soit le niveau de l’athlète d’ailleurs. Tous les grimpeurs font entre 3 et 4 séances dans la semaine…Comment est-ce possible ? Souvent, 2 séances très courtes, nerveuses, facilement réalisables chez soi, ou avant sa séance de grimpe. Et puis 2 autres un peu plus longues. Elles ont obligatoirement un effet, en les planifiant j’essaie de « prendre la main » sur différents aspects physiques de la performance : explosivité, résistance, force max, coordination etc. En créant des ruptures entre les séances, en les cumulant, en élaborant des cycles, on arrive à faire de nombreux progrès.

Avec cette approche, on peut donc envisager une préparation physique avec une simple poutre, quelques prises, une barre, et toute l’année.

L’état de forme

On entend souvent dire que certains grimpeurs s’épuisent pendant quelques semaines, quelques mois, et puis qu’ils bénéficie(raie)nt en retour d’une longue période de performance, souvent une saison sportive d’ailleurs. Je n’ai aucun doute à ce sujet, au niveau énergétique, ou sur le volume de grimpe. Mais en quoi ce système permettrait d’être explosif au bon moment, de surcompenser en résistance, de cibler les spécificités d’une voie, d’un bloc, d’une compétition. En faisant des rappels de force ? Mais encore faut-il savoir quoi rappeler, et comment.

Suivre une préparation plus « régulière » permet de ne pas abaisser considérablement et durablement son niveau (sauf cas particulier) en attendant que tout remonte, mais bien d’utiliser les périodes. On peut très bien être très fort à un moment de l’année en rési, tout en étant mauvais en bloc, ou plus spécifiquement avoir une super tenue de prise mais ne pas se sentir explosif etc. Avec l’expérience, on peut donc estimer les effets d’une séance, d’un cycle, et suive à « flux tendu » le niveau physique.

La technique de l’entonnoir

Autre méthode que je dénonce, la technique de « l’entonnoir ». Prenez 10 jeunes grimpeurs. Chargez la dose, ajoutez des poids et de l’excentrique (vous savez, le camarade sympa qui monte sur ses épaules alors qu’il essaie de retenir la descente…). Sur les 10, 2 vont se blesser au point de ne plus venir grimper (avec quelques séances en prime chez le kiné qui désespère et qui n’ose pas toujours remonter les bretelles au « coach »), 3 vont avoir mal, les fibres musculaires complètement anéanties, 4 vont moins s’investir (voire arrêter la saison prochaine ou en cours d’année), et… il en restera 1, un survivant, un mutant. Celui-là sera fort, parfois très fort, et on dira qu’il aura eu un entraîneur excellent.

Et si vous aviez laissé plus de temps à l’un des 9 autres ? Plus de temps pour parfaire sa technique, sa lecture de voie, le travail de sensation, de l’équilibre…Qui a dit que les meilleurs grimpeurs étaient les meilleurs « tracteurs » ? Bizarrement, ça, tout le monde s’en accommode… Cherchez le paradoxe !

L’électrostimulation

C’est un choix, et j’ai bien conscience des effets positifs de l’électrostimulation, mais je n’apprécie guère cette méthode un peu trop artificielle à mon goût… Il n’en sera jamais question dans mes planifications.

Alors, préparateur physique ou non ?

L’escalade est une activité multiple, passionnante, difficile à appréhender, riche en tous points. Nous avons la chance d’avoir de nombreux supports d’entraînement qui se complètent à merveille : pans, voies SAE, blocs naturels, falaises, poutres, barres, boules…A mon sens, sauf pour éventuellement combler un déficit musculaire, nous n’avons pas intérêt à utiliser les machines de musculation, surtout qu’elles nous éloignent grandement de la discipline, et peuvent nous faire perdre rapidement en sensations. Travaillons avec notre « masse corporelle » (oui, c’est bien le terme exact !), elle suffit en escalade.

La question du volume de préparation physique quant à elle, doit se poser avec prudence. Je crois personnellement que le problème n’est pas de savoir quoi faire en préparation physique, mais  « pourquoi le faire ». En réalité, un  « pour quoi » qui répond à la question du but, et « pourquoi » qui tente aussi de tenir compte de ce qui a été fait précédemment. Si on se pose ces deux questions avec la même sonorité, alors on avance dans le bon sens.

La préparation physique est escalade n’est pas indispensable, c’est une aide non négligeable, et une manière de cadrer son entraînement. S’imposer une planification physique signifie faire confiance à son entraîneur, et grimper en fonction de ses sensations, ce qui me semble primordial dans cette activité. Je pense qu’il vaut mieux s’imposer 3h de préparation physique, que des séances de grimpe parfois pesantes, qui posent un cadre mais ne répondent pas toujours aux questions.

Parce que mon métier, mon rôle, mon but, ce n’est pas de fabriquer le meilleur grimpeur du monde. C’est de le rendre meilleur, au moment où il le faut.

J’aimerais enfin évoquer le concept de la préparation physique à distance. C’est peut-être « à cause » de la présence du préparateur physique sur le terrain que certaines séances s’éternisent. Et oui, il faut bien payer ce gars-là pour quelque chose. Pensez-vous que ce soit raisonnable de venir vous « driver » sur une séance de 15 minutes ? Non. Bien sûr que non. La distance permet ceci.

Je ne prétends pas être un entraîneur de haut niveau, et j’ai choisi de m’éloigner d’une certaine ligne de conduite dictée par le monde des préparateurs physiques. Mais j’ai mes convictions. Je fais parfois des erreurs, je doute aussi, je stresse, mais à force de patience et de confiance, on finit par grandir. Alors, préparateur physique vilain petit canard ou entraîneur bas de gamme, peu importe… Je crois en cet entraînement-là !

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Étiqueté sous : convictions, prep physique, préparation physique

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