Régimes de contraction musculaire
Le concentrique :
En régime concentrique, les points d’insertion se rapprochent les uns des autres. Le muscle se raccourcit et le mouvement est généré par l’augmentation de la tension musculaire.
Autrement dit, pour ramener votre avant-bras vers votre bras, vous allez « fléchir le coude », le régime concentrique s’appliquera aux fléchisseurs du coude (par exemple le biceps). Typiquement, un effort de type concentrique en escalade : la traction.
L’isométrique :
En régime isométrique, les points d’insertion musculaires restent fixes. Il n’y a pas de raccourcissement notable du muscle ni de mouvement généré par la tension musculaire.
En escalade, c’est le cas du blocage à un bras, à 90° par exemple.
L’excentrique :
En régime excentrique, les points d’insertion s’écartent les uns des autres. Le muscle s’allonge et le mouvement est généré quand la résistance est supérieure à la force produite par celui-ci (les muscles du membre s’allongent pour retenir l’haltère par exemple). Si vous descendez à une jambe, vos quadriceps feront de l’excentrique.
En escalade : ce serait par exemple partir en blocage haut à un bras, et retenir la descente (rare non ?)
La pliométrie :
Les points d’insertions musculaires s’éloignent et se rapprochent, il s’agit d’un cycle étirement-raccourcissement (ou entraînement par étirement-détente). Ce cycle associe les régimes excentrique et concentrique.
Le plus simple, pour comprendre, c’est d’imaginer un saut qu’on appelle « dropjump ». Vous partez debout, d’une certaine hauteur, vous vous laissez tomber, et lorsque vous amortissez la chute une fois sur le sol, vous profitez du rebond pour sauter le plus haut possible. Attention, il ne doit y avoir aucun temps d’arrêt, sinon c’est de l’excentrique – un arrêt – du concentrique.
Ce sont les 4 régimes à connaître. Si nous les évoquons dès cette première partie, c’est pour mettre en évidence un point important. Chaque régime est plus ou moins « coûteux », nerveusement par exemple, et les besoins en termes de récupération sont différents, pour une séance… ou un cycle. Une séance de type excentrique intense pourra faire son effet au bout de 6 semaines, alors qu’un court exercice peu intense en concentrique pourra surcompenser le lendemain. Souvenez-vous du modèle avec la PPG… comment profiter des effets de chaque régime de contraction au bon moment ? C’est une première information importante à retenir dans ce chapitre : on pourrait donc envisager de faire de la musculation (sans parler des intensités) à des dates plus ou moins proches des échéances. Si la PPG prépare le corps « globalement » pour l’escalade, on ne bénéficie pas (plus) de ses effets le jour d’une compétition, plusieurs mois après. PPG, pourquoi pas, mais elle ne suffit pas !
Seconde information importante : on sait que le repos et l’intensité influencent directement la récupération. Deux paramètres à prendre en compte évidemment !
Pour approfondir :